La réalité virtuelle est une expérience que nous avons commencé à tester et à apprécier il y a quelques semaines avec Gladys et quelques amis.
C’est une technologie qui m’intéresse depuis des lustres pour l’aspect gaming et divertissement, mais aussi pour ses possibilités en formations du personnel et matière médicale et thérapeutique. Entrainements aux chirurgies compliquées, soulagement de la douleur, traitement des phobies, thérapie d’exposition après syndrome post-traumatique, simulation de situation critique ou encore relaxation et hypnose : les possibilités sont nombreuses et prometteuses !
Depuis la prise de conscience belge des risques du COVID19, Gladys est confinée à la maison, comme beaucoup, pour une durée encore indéterminée. De mon côté, j’enchaine des journées dantesques en tant que distributeur de matériel médical en pharmacies.
Bref, nos situations respectives ont fait que l’occasion était « trop belle » pour ne pas s’équiper en VR et passer le temps « ailleurs », à défaut d’être bloqués à l’intérieur. De mon côté, j’y vois l’occasion de décompresser différemment après des journées stressantes.
Expérience et niveau
Afin d’apprécier cet article à sa juste (petite) valeur, je me permets de vous situer brièvement notre rapport aux jeux vidéo.
La dernière fois que j’ai joué face à un écran, c’était FIFA 2018 sur PS4 la même année, quelques heures de Project Cars l’année d’avant et des parties enivrées de Wii sport avec les copains.
J’ai pourtant été un hardcore-gamer pendant quelques années en y consacrant beaucoup de temps et de soirées en équipe sur Counter Strike principalement. D’excellents souvenirs, mais depuis plus de 10 ans : c’est fini !
Gladys quant à elle a joué sur consoles et PC, principalement à des RPG et MMoRPG parmi lesquels Final Fantasy, Diablo II et autres Boderlands, World of Warcraft et Star Wars the old Republic. Elle aime aussi tout ce qui est résolution d’énigmes et casse-têtes.
Nous sommes donc 2 profils assez différents, mais c’est avec une expérience un peu datée que nous débarquons dans la VR 2020.
Premières expériences chez One Reality
Nous avons eu l’occasion d’aller tester la VR en groupe chez One Reality, dans l’ancienne salle de fêtes et concerts Le Cadran à Liège. Je n’en ai pas encore parlé sur le blog, car notre avis mérite encore quelques confirmations.
Autant la 1ere expérience avait été une franche réussite malgré un petit pépin technique assez vite résolu, autant la 2ème expérience fut plus mitigée avec un scénario moyen et des bugs à répétitions qui ont gâché l’expérience de tout le monde. Cela avait néanmoins éveillé un grand enthousiasme pour la VR chez nous – d’où l’acquisition de l’Oculus Quest 😉
Pour nous faire un avis définitif, nous avions prévu d’y retourner une 3eme fois lorsque l’annonce du confinement s’est faite. Il faudra attendre encore un peu !
Casque autonome
De nos premières expériences chez One Reality, nous avons retenu que la liberté de mouvement était vraiment un point fort et que les graphismes n’avaient pas besoin d’être réalistes pour être immersifs. La possibilité d’avoir des mains articulées dans le jeu était aussi un grand point fort de l’expérience.
Fort de ces constats et de la lecture de différents tests comparatifs, j’ai opté pour une solution autonome sans fil, plutôt qu’un casque à relier à un PC. Un compromis sur la qualité d’image et l’autonomie à consentir pour gagner en liberté de mouvement.
L’investissement dans un PC capable de faire tourner de la VR à haut rendement n’est pas justifié à ce stade, même si des jeux comme Half Life récemment sorti me mettent clairement l’eau à la bouche. On verra par la suite, si on devient vraiment mordus 😉
Une fois le dilemme du casque autonome résolu, l’Oculus Quest est vite apparu comme étant le meilleur casque actuellement disponible.
Oculus Quest
Je vous renvoie vers les sites compétents pour vous présenter en détail l’aspect technique du Quest, comme l’excellent test sur Lesnumérique.com.
Pour notre part, c’est exactement ce qu’on cherchait ! Facile d’utilisation, plug’n’play, confortable, intuitif, stable et graphiquement convaincant !
Moi qui ait +/- arrêté de joué en 2010, je retrouve une qualité de graphismes assez proche de ce que j’ai quitté. L’image suit bien la mouvement la plupart du temps, ce n’est pas encore parfait, mais c’est déjà très bien fait.
Le casque chauffe raisonnablement, les ventillos font bien leur boulot et sont plutôt silencieux. Idéalement, un casque audio viendra améliorer l’immersion dans le jeu ; mais on s’en passe la plupart du temps.
Selon la dépense d’énergie que nécessite le jeu, on a un peu chaud et on transpire pas mal (Gladys, ca va. Moi, par contre…). C’est à prendre en considération si vous le prêtez ou que d’autres utilisateurs s’en servent (Gestes barrières, toussa… vous savez) 😉 Il existe des protections et des mousses de remplacement.
L’autonomie est très correcte. Lorsque le casque est déchargé après une grosse heure et demie (selon les jeux), il est généralement temps de faire une pause.
Une batterie supplémentaire pourrait être envisagée si nous enchainons elle et moi des sessions de jeu d’affilée, mais le besoin ne s’est pas encore faire ressentir pour le moment 😉
Nous laissons généralement le Quest charger ou sur le chargeur, prêt à l’emploi. 20 minutes à tuer ? Une petite partie, vite fait !
Les contrôleurs tiennent bien en main et permettent, comme je le disais plus haut, d’être interprété comme des mains, avec le pouce, l’index et le reste de la main contrôlable indépendamment (selon les jeux) selon les boutons actionnés. C’est assez intuitif et c’est indéniablement un plus pour l’immersion des jeux qui utilisent cette fonction.
Qui plus est, on peut le relier à un PC via un câble en option pour l’utiliser avec la puissance d’un PC. 2 en 1 !
J’ai du mal à lui trouver des défauts si ce n’est un catalogue encore plus fourni (Half Liiiiiife Alyx !). Parlons-en !
Le catalogue de jeux
L’Oculus Quest ayant été lancé il y a un an (mai 2019), le catalogue de jeux disponibles est encore un peu dégarni. Plus il y aura de Quest en circulation et plus le marché grandira, plus les éditeurs seront tentés de rendre leurs titres compatibles pour le casque. Le COVID19 va peut-être retarder les choses, mais le succès sera probablement au rendez-vous !
En attendant, cela ne nous a pas empêchés de faire une première (large) sélection pour jauger la machine et l’offre du catalogue.
Deux profils de joueurs, deux ambiances ! Même si ça ne nous empêche pas de jouer à tous les jeux, nous avons chacun nos préférences et quelques coups de coeur communs.
Gladys s’est lancée dans 2 jeux de plateforme.
Le joyeux et poétique Moss est un jeu d’aventure à la 3ème personne où vous guidez une charmante petite souris qui doit résoudre des énigmes pour sauver son oncle retenu par le serpent Sarffog. De votre côté, vous l’aidez dans sa quête en l’orientant ou en déplaçant des objets, en résolvant les énigmes et en affrontant des ennemis parfois rudes à battre ! Le jeu n’est pas très long, mais le niveau est plutôt bon et il y a moyen d’y passer plus de temps que d’autres 😉 L’univers est très joli, carrément charmant. Elle a beaucoup aimé.
Down The Rabbit Hole immerge quant à lui le joueur à la 1ere personne qui fait office de prémisse à l’histoire d’Alice aux Pays de Merveilles. La particularité de ce jeu réside dans le mode de déplacement du joueur, où il est possible de se déplacer de tableau en tableau, de zoomer et carrément « entrer sa propre tête » dans le décor pour réellement investiguer et découvrir des indices. L’univers d’Alice est très esthétique, fouillé et les personnages attachants.
À côté de ça, elle s’éclate littéralement avec Oh Shape, Dance Central et Beat Saber : des jeux cardios rythmés sur de la musique énergique qui vous font prendre diverses positions pour éviter des murs (Oh Shape), de casser des briques avec des sabres lasers (Beat Saber) ou d’effectuer la meilleure chorégraphie (Dancer). J’ai essayé et apprécié, mais ce n’est pas trop mon truc.
Notez qu’avec l’aide d’un ChromeCast, vous pouvez diffuser la partie sur un écran et ainsi faire des soirées entre potes ! Ambiance garantie !
De mon côté, j’ai trouvé mon bonheur avec Robo Recall Unplugged, un shooter relativement classique en soi, mais diablement efficace.
Vous incarnez un agent qui doit « rappeler » des robots défectueux qui déferlent dans la ville. Vous êtes téléportés dans différentes parties de la ville qui se débloquent au fur et à mesure que vous remplissez les objectifs de base. Vous circulez librement via téléportation dans les quartiers et toits de la ville pour neutraliser les opposants qui augmentent de difficulté petit à petit. Vous pouvez renvoyer les balles, contrer les tirs, jeter les robots les uns sur les autres, les exploser dans des ventilateurs … Fun assuré !
Plus votre niveau augmente et vous avancez dans le jeu, plus vous débloquez des améliorations pour les 4 armes disponibles. Une partie intéressante du jeu est la gestion des options à monter sur vos armes selon les objectifs à atteindre. Par exemple, l’option du tir automatique sur le pistolet ou le choix du shootgun ne sera pas optimal pour atteindre un objectif de précision.
Le jeu est addictif et les objectifs pas simples à atteindre. Il va falloir recommencer quelques fois avant de terminer le jeu à 100% ! On aurait adoré d’autres cartes pour varier les plaisirs, mais la satisfaction d’accomplir un objectif après de nombreuses tentatives est assez jouissive. J’aime beaucoup le fait de pouvoir faire des parties courtes et rythmées, quitte à les multiplier.
Gros coup de coeur pour ce titre ! Gladys a bien aimé aussi 🙂
Dans un style de shooter plus chorégraphié, Superhot VR et Pistol Whip sont également assez addictifs.
Dans Superhot VR, chaque mouvement fait avancer le temps et donc l’action – comme si vous étiez dans la célèbre scène de Matrix en ralenti. Vous devez éliminer vos ennemis et éviter leurs projectiles en suivant un parcours défini dans la map. Le but est d’aller de checkpoint en checkpoint, parfois en recommençant un bon nombre de fois puisque chaque balle non évitée vous reverra au checkpoint précédent. Les graphismes nous laissaient sceptiques à l’achat, mais on rentre vite dans l’ambiance. Très sympa !
Pistol Whip est dans le même style, mais accentue l’aspect chorégraphie avec des points supplémentaires en synchronisant ses tirs sur la musique (et la taille des indicateurs visuels sur les cibles). C’est défoulant et, mine de rien, assez physique !
Pour terminer ce premier tour exhaustif, un coup de coeur commun pour la saga Star Wars en 3 épisodes : Vader Immortal. Pour tout fan de Star Wars, c’est le rêve !
En incarnant un padawan, on participe à l’action comme si on était dans un film de la franchise. On apprend à maitriser la force et à se servir d’un sabre laser (le dojo d’entrainement est un petit jeu en soi). C’est un subtil mélange de narratif, d’exploration, de petites énigmes, un brin d’action (Ce n’est pas Battlefront Star Wars 😉 )
Les différents chapitres s’enchainent pour notre plus grand plaisir. Être face à Vador était très impressionnant et le combat final est assez épique. On a adoré ! (notez qu’il faut comprendre l’anglais, car suivre les sous-titres est parfois fastidieux – mais tout à fait possible 😉 )
On a adoré l’application National Geographic, mais on vous en reparlera une prochaine fois !